Il fait beau et chaud. L’équipe s’active pour rendre le Domaine beau et accueillant pour notre seconde Journée Découverte. Entre nettoyage, construction d’un escalier pour la yourte, aménagement du potager collectif, construction d’un bac à sable, installation des tables/bancs et du bar, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer.
Nous sommes déjà dans l’ambiance et nous avons hâte d’être demain pour accueillir les visiteurs/visiteuses.
13 avril 2025 Jour-J
Le soleil et la chaleur ont fait place aux nuages, à la pluie et à la fraîcheur. Pas de chance. Cela ne nous empêchera pas de passer un bon moment et nous espérons que cela ne découragera pas le public.
Au programme de cette Journée Découverte: ouverture de la forge, exposition de nichoirs artistiques et autres œuvres en lien avec les oiseaux, présentation du potager collectif, exposition de photos, Parkour, cuisine de beignets de pissenlit organisé par le CRIE de Modave et bien sûr bar et petite restauration.
La matinée est plutôt calme. Le public arrive petit à petit vers 14h avec les quelques rayons de soleil qui traversent les nuages.
Pendant que les adultes s’intéressent à la forge et/ou au potager, les enfants s’amusent au Parkour. Il y en a pour tous les goûts et tous les âges.
Bilan de cette deuxième édition: un public moins nombreux que lors de notre première édition (sûrement à cause de la météo). Par contre, de nouvelles personnes et surtout un intérêt pour nos activités. Faire découvrir le Domaine des ColibrYs et présenter nos prochaines activités était notre objectif pour cette Journée Découverte. L’objectif est atteint. Nous sommes ravis de cette seconde édition. C’est toujours un réel plaisir de voir le Domaine des ColibrYs s’animer. Nous nous réjouissons déjà de préparer et de vous accueillir lors de la troisième édition.
Happy Bird – Les oiseaux s’exposent
Novembre 2024, le Domaine des ColibrYs a mis en place une campagne de parrainage pour financer la construction et l’installation de 100 nichoirs le long des haies du Domaine des ColibrYs.
En parallèle de cette campagne de parrainage, Géraldine a lancé un appel à projet auprès d’artistes, des académies et dans des lieux artistiques avec pour but d’inviter les artistes à créer un nichoir. Nichoir qui sera également parrainé (50% du montant revient à l’artiste et 50% revient au Domaine des ColibrYs).
Les nichoirs seront exposés lors de notre Journée Découverte du 13 avril et placés dans le verger pour pouvoir accueillir les oiseaux.
Une douzaine d’artistes ont répondu à l’appel. Argile, éléments naturels, peinture, tissus, cordes, papier mâché, objet de récupération, … autant d’éléments divers et variés pour construire des nichoirs originaux. Chaque nichoir dévoile un univers artistique bien particulier avec une réflexion autour de la biodiversité et des oiseaux.
Les nichoirs ainsi qu’une brève présentation des artistes ont été présentés via Facebook ainsi que sur le site internet des ColibrYs. La campagne de parrainage des nichoirs artistiques a débuté en février.
Avant d’amener les nichoirs au Domaine des ColibrYs, Géraldine a organisé une exposition de 2 jours intitulée “Happy Bird Land Art”. Le vernissage a eu lieu le 4 avril dans son atelier dans le centre de Huy. Nous avons pu y découvrir les nichoirs ainsi que d’autres œuvres (dessins, peintures, sculptures, …) autour de la thématique des oiseaux. Nous avons également eu l’occasion de rencontrer et de discuter avec certains artistes.
Une soirée en toute simplicité et convivialité comme nous les aimons.
Quand l’art se met au service de la nature: qu’est ce que le “Land Art”?
Le Land Art est un mouvement artistique qui a vu le jour en octobre 1968 lors d’une exposition “Earth Works” à la Dwan Gallery à New York.
L’objectif du “Land Art” était de briser les codes, de faire sortir l’art des Galeries et de le rendre accessible à tou/tes et pas seulement à une élite. Le “Land Art” invite à créer à partir des matériaux présents sur le lieux. La nature n’est plus seulement un modèle, elle devient également un outil créateur. Elle fait partie, à part entière, de l’œuvre artistique.
Les principales caractéristiques du “Land Art”:
La nature comme matériau et comme cadre
Des oeuvres souvent monumentales
Un caractère éphémère
Une critique des institutions artistiques
Une réflexion autour de l’environnement et de notre impact sur celui-ci
Quelques artistes qui ont marqué le “Land Art”:
Robert Smithson
Nancy Holt
Richard Long
Andy Goldsworthy
Walter de Maria
Michael Heizer
Le “Land Art”, n’est pas réservé aux artistes. Chacun/e peut laisser s’exprimer sa créativité en assemblant les éléments trouvés dans les bois, les champs, son jardin. C’est une activité qui plaît autant aux adultes qu’aux enfants. C’est aussi l’occasion d’observer, d’écouter et de nous connecter à notre environnement, à tout ce qui nous entoure.
Oeuvre de Michaël HeizerOeuvre de Andy GoldsworthyOeuvre de Robert Smithson
Si vous souhaitez découvrir le “Land Art”, nous vous invitons à aller vous balader sur le Sentier d’Art. Le Sentier d’Art se développe sur 7 communes (Assesse, Ohey, Gesves, Havelange, Ciney, Hamois, Somme-Leuze). 160 km pour découvrir 60 œuvres d’art. Pour en savoir plus: https://www.sentiersdart.be/
Nous aurions pu nous arrêter là. Mais non… Nous en voulons toujours plus quant il s’agit de redynamiser et de protéger la biodiversité sur le Domaine des ColibrYs. Grâce au GAL du Pays des Condruses, nous avons reçu 5.000 arbres supplémentaires.
Un nouveau chantier participatif a été organisé le 15 février 2025. C’est toute une bande de jeunes adultes qui viennent nous prêter main forte. Une petite équipe bien organisée et motivée malgré une météo froide et humide.
A midi, il y a des pains-saucisse et de la soupe maison pour rassasier ce petit monde. Nous profitons du feu pour nous réchauffer avant de reprendre le travail. En fin de journée, les 5.000 nouveaux plants sont en terre. Nous clôturons le chantier autour d’un verre.
Mais ce n’est pas encore terminé. Comme pour la première haie, il est important de pailler pour protéger les plants et leur permettre de grandir en toute sérénité.
C’est reparti pour un nouveau chantier mais cette fois-ci sous le soleil et la chaleur printanière du mois d’avril.
Dominique est aux commandes du Bobcat pour remplir les remorques de BRF. Béatrice et Eddy conduisent les véhicules qui amènent le BRF près des haies. Le reste de l’équipe s’occupe d’étaler le BRF. Sans oublier Crac, le chien de Dominique, notre mascotte du jour.
Certains élèves de primaire de l’école Sainte-Famille sont venus en renfort. C’est l’occasion de leur apprendre pourquoi il est important pour la biodiversité et l’agriculture de planter des haies, pourquoi nous paillons et ce que c’est que du BRF. L’apprentissage par l’expérience et la pratique y a rien de mieux.
A quand le prochain chantier?
Journée de Rencontre Inclusion
Fin décembre, nous avons lancé un appel aux dons pour pouvoir mettre en place, en partenariat avec la Commune de Modave, des stages extrascolaires inclusifs. L’idée est de permettre à des enfants porteurs de troubles de participer aux stages organisés par la Commune. Quel est le rôle du Domaine des ColibrYs dans tout ça? Nous assurons l’encadrement de ces enfants en engageant des accompagnant/es spécialisé/es et capable de répondre aux besoins des enfants.
La campagne a été un véritable succès puisque nous avons récolté plus de 20.000€!
Nous avions le projet de démarrer les stages inclusifs dès les vacances de détente au mois de février. Malheureusement, avec les travaux prévus au Hall Omnisport, la Commune n’a pas pu organiser de stages extrascolaires et le projet est reporté à la fin d’année.
Déception… Qu’est ce qu’on fait? C’est peut-être une belle opportunité de commencer le projet en douceur. L’équipe “Inclusion” décide d’organiser une journée de rencontre pour permettre aux parents, aux accompagnant/es et aux enfants d’apprendre à se connaître, à expérimenter nos manières de fonctionner, à s’apprivoiser dans un environnement sécurisé et sans avoir trop d’enfants à gérer en même temps.
Le 26 février a lieu la première journée inclusive. Bon… inclusive pas vraiment puisque pour l’instant nous n’accueillons que des enfants neuroatyiques. L’idée de l’inclusion étant d’accueillir des enfants neuroatypique ET neurotypiques. Ce sera pour plus tard, quand tous les partenaires seront prêts. En attendant, nous profitons, nous nous amusons et nous nous découvrons.
Au programme de cette journée, des jeux, de la peinture, de la cuisine, des promenades et même des travaux manuels.
A la fin de la journée, les parents sont invités à partager le goûter préparé par les enfants. Certains parents connaissent déjà bien le Domaine des ColibrYs. Pour d’autres, c’est une découverte. Ils sont conquis par le projet. Certains nous demandent déjà quand aura lieu le prochain stage.
Bilan de la journée: 11 enfants heureux, des parents souriants, des accompagnant/es ravi/es et impatient/es de remettre cela bientôt.
Une mise au Vert bien nécessaire
Il arrive un moment dans la vie d’un projet où il est nécessaire de prendre un temps d’arrêt. L’engouement, la joie, la passion, l’envie de faire vivre le projet nous entraînent dans un tourbillon. On est pris par le projet et bien souvent nous avons le nez dans le guidon. C’est là qu’il est important d’arriver à ralentir, à se poser et à prendre le temps de se retrouver en équipe, d’aborder des questions de fond et de s’assurer que nous sommes tous sur la même longueur d’onde.
C’est ce que nous avons fait mi-février. Avec l’équipe du Domaine des ColibrYs (Etienne, Cyril, Dominique, Amandine et Aline), nous avons pris le temps de nous retrouver en dehors du Domaine. Nous avons passé une journée ensemble à Gesves, Chez Bibi” (nous vous en parlons plus bas).
Durant la matinée, nous avons fait un tour de parole. L’occasion pour chacun/e de s’exprimer et d’être écouté/e (les conforts, les inconforts, les frustrations, les envies, les besoins, les attentes, la vision,…). La consigne: nous laissons l’autre parler. Nous n’intervenons qu’une fois qu’il/elle a fini de dire ce qu’il/elle avait à dire. Ce n’est pas simple d’écouter l’autre, sans intervenir. Pas simple mais très intéressant car cela permet de prendre du recul, de ne pas réagir sur le vif, de rester centré/e sur la personne, de ne pas dévier du sujet et de lui accorder toute notre attention.
La personne qui s’exprime, quant à elle, doit garder bien à l’esprit de parler en “je” car elle parle de sa réalité, de son vécu, de ses ressentis. Souvent, ce que nous ressentons n’est pas du tout ce qui est vécu par les autres. Cela peut devenir une source de frustration, d’incompréhension voire de colère. Pouvoir s’exprimer et se sentir écouté/e par le groupe est une chance d’apprendre à grandir et à évoluer.
Pause de midi. Nous dégustons les délicieuses quiches cuisinées par Aline. Nous prenons le temps de digérer le repas et ce qui vient d’être partagé et de prendre l’air quelques minutes.
L’après-midi, c’est le temps d’échanger, de poser nos questions, de réagir à ce qui a été partagé le matin. C’est le moment de clarifier, de redéfinir la vision et la manière dont nous souhaitons la concrétiser. C’est l’occasion pour chacun/e de se positionner vis-à-vis du projet et du groupe et de réaffirmer son engagement ou, au contraire, d’exprimer son désaccord et de faire un pas de côté. Tout cela est ok et accueilli avec beaucoup de bienveillance.
Nous clôturons la journée en partageant un dernier verre et en nous remerciant pour tout ce qui a été dit, vécu et partagé.
Cette mise au vert a été bien nécessaire. Elle est arrivée au moment où le projet stagnait, où nous sentions que nous n’étions plus tous/tes en phase les un/es avec les autres. Elle nous a permis de mettre les choses à plat, de poser de nouvelles bases, de repartir plus solides, d’expérimenter et d’éprouver notre gouvernance et de donner un souffle d’air frais au projet.
Et cela nous a aussi permis de découvrir un super chouette endroit avec des valeurs communes au Domaine des ColibrYs. “Bibi”, “ColibrYs”, ça rime 😉
“Chez Bibi”, un tiers-lieu familiale qui allie rencontre et gourmandise
“Bienvenue Chez Bibi, un bistro gourmand où vous pouvez manger et boire un verre dans une ambiance conviviale. Vous y dégusterez une cuisine faite maison, gourmande et accessible, faisant la part belle aux produits locaux… Chez Bibi, c’est aussi un lieu vivant, un espace partagé qui propose pleins de chouettes activités, où l’on peut à la fois s’amuser, travailler et créer du lien. Au plaisir de vous y accueillir.” (Extrait de la page d’accueil du site internet “Chez Bibi”)
Nous n’avons pas eu la chance de goûter à la cuisine (l’équipe de chez Bibi avait un autre évènement prévu et n’avait donc pas la possibilité de nous préparer à manger) mais l’accueil était top et l’endroit calme et agréable. Un chouette endroit à découvrir.
Il y a maintenant 2 ans et demi, le Domaine des ColibrYs s’organisait. Au même moment, Juan et Juliette quittent après cinq années l’espace test à Strée. Nous cherchons des personnes capables d’incarner au sein d’une activité de maraîchage nos valeurs, ils cherchent un accès à la terre pour poursuivre leur activité et continuer d’offrir à la population locale leurs légumes de qualité sur Modave.
Plusieurs rencontres sont organisées.
Nous apprenons à connaître Juan et Juliette, personnes intègres profondément enracinées dans les valeurs paysannes, convaincues de l’importance de prendre soin de la terre, et militant pour un meilleur accès de celle-ci pour les paysans nourriciers.
Sensible à ces préoccupations, le Domaine des ColibrYs s’est organisé pour donner à Juan et Juliette un accès sécurisé à la terre. Nous avons ouvert avec eux un espace dédié au maraîchage dans le projet de la ferme agroécologique du Domaine des Colibrys, et nous leur avons donné, en confiance, l’autonomie et la gestion sur le projet.
Rapidement, dès l’automne 2023, un chantier participatif est organisé pour la mise en place des serres et les premiers légumes sont semés dans la foulée. Avec l’école, ce sont les premiers projets visibles et perceptibles développés sur le Domaine des ColibrYs.
Durant deux saisons, Juan, Juliette et Emrique ont mis leur talent, leur cœur et leur passion pour cultiver une large variété de légumes. Ils ont animé de leur présence ce petit bout de terre. Dans leur épicerie, ils ont été un trait d’union entre la terre des ColibrYs et les habitants des environs.
Au nom du projet du Domaine des ColibrYs, nous souhaitons les remercier.
Le vent les pousse maintenant vers la Normandie, ils y ont des racines et un projet familial à mener. Ils quittent donc la terre du Domaine des ColibrYs. Juan et Juliette vont nous manquer,
leurs légumes vont nous manquer, leur présence sur le terrain et dans les serres, leur épicerie au centre du village, leurs coup de sang, les bières partagées aussi. Sans oublier la petite Malou qui est déjà un sacré petit bout.
Nous comprenons et respectons profondément leur choix. Nous leur souhaitons le plus grand bonheur à tous les trois.
La ferme du Domaine des ColibrYs est à la recherche de porteurs de projet de maraîchage capable de produire sainement de l’alimentation saine à destination de consommateurs locaux.Les éventuels porteurs d’un projet de maraîchage sont invités à prendre contact avec Cyril: ferme@colibrys.be – +32 494 75 76 95
Pour que les oiseaux fassent leur nid
Début janvier 2025, pendant deux journées, une équipe de bénévoles à installer 100 nichoirs le long des 3 km de haies que nous avons plantés sur le terrain du Domaine des ColibrYs.
Ces nichoirs ont été construits, le plus souvent avec des matériaux de récupération, par des membres des ColibrYs, par des élèves d’EcolibrYs et aussi par des Scouts de l’Unité de la Collégiale de Huy (4ème Val Mosan). Certains constructeurs ont même signé leur œuvre et/ou ont laissé un petit mot sympa à l’attention des futurs locataires.
En leur offrant le gîte (avec les nichoirs) et le couvert (avec les haies), nous espérons accueillir dès le printemps prochains plusieurs espèces d’oiseaux telles que la pie grièche, le bruant jaune, le moineau friquet, la sitelle torchepot, l’hirondelle, le geai, la mésange, … ainsi que des rapaces (faucons, milans,…) et des chauves-souris.
Bientôt nous installerons des postes d’observation pour pouvoir admirer tout ce petit monde virevolter au-dessus du Domaine des ColibrYs.
430 espèces d’oiseaux en Europe
“La Belgique, tout comme ses voisines la France, la Suisse et d’autres pays d’Europe, est peuplée d’une faune d’oiseaux relativement riche comprenant environ 430 espèces en comptant les espèces “occasionnelles”. Comparée à l’avifaune de certains pays tropicaux, cette densité peut paraître médiocre; elle est cependant plus élevée que dans nombre d’autres régions dites tempérées.
En Europe centrale, cette richesse s’explique surtout par la variété des habitats. Les grandes plaines de chez nous, les régions atlantiques, les massifs montagneux et la région méditerranéenne sont des milieux où le climat et la végétation varient très fort. Les communautés d’oiseaux sont, en conséquence, très diversifiées, même si elles sont peu distantes les unes des autres.
D’autre part, l’Europe occidentale jouit de conditions hivernales plus favorables que le reste de l’Europe. C’est ainsi qu’elle sert de territoire d’hivernage à une partie de l’avifaune nichant dans le nord et l’est de l’Europe.
Et enfin, nos oiseaux indigènes varient, non seulement d’une région à l’autre, mais aussi dans la même localité et ce, en fonction des saisons, d’où leur remarquable diversité.
Et pour conclure ce paragraphe, j’insiste sur le fait que, au cours de sa longue histoire, notre avifaune, comme celle de toute l’Europe sans aucun doute, a subi l’influence des variations climatiques qui ont déterminé sa composition et sa répartition. J’insiste encore sur le fait que, à cette période où nous vivons, le réchauffement du climat a beaucoup d’influences sur la disparition de certaines espèces et sur l’apparition d’espèces nouvelles.”
(Extrait d’un texte rédigé par Géraldine Delfosse dans le cadre de la campagne de parrainage des nichoirs)
Pourquoi les oiseaux sont-ils importants pour la biodiversité?
Les oiseaux jouent un rôle important dans l’équilibre de nos écosystèmes et dans la préservation de la biodiversité. Ainsi, les oiseaux frugivores vont disséminer les graines et le pollen et contribuer à la régénération de la flore. Les insectivores, eux, vont aider à réguler la population d’insectes et aussi être des alliés pour les jardiniers en se nourrissant de larves qui peuvent faire des ravages dans les potagers.
D’autres oiseaux, comme le pic vert, créent des habitats pour d’autres espèces animales en creusant des trous dans les troncs d’arbres morts.
Au-delà des fonctions écologiques, il est tellement agréable de regarder un oiseau s’envoler et de l’écouter chanter.
Bonne année 2025
La team ColibrYs vous souhaite une merveilleuse année 2025.
Qu’elle soit remplie de projets épanouissants et enrichissants.
En 2024, nous avons pris le temps de poser des bases solides. Nous avons principalement travaillé en interne et avons beaucoup réfléchi à la strcuture du projet et aux « règles du jeu ».
En 2025, nous désirons faire découvrir le projet et en parler davatange autour de nous.
Nous espérons pouvoir organiser prochainement des ateliers et des événements au sein du Domaine des ColibrYs.
Pour que ce lieu vive, qu’il soit partagé et qu’il soit un endroit propice aux rencontres et aux échanges.
Si le projet vous intéresse et que vous souhaitez nous rejoindre, nous vous invitons à envoyer un mail à bienvenue@colibrys.be
Témoignage de Basile
«Je le ressens, je suis différent.Hier ça jouait contre moi.Aujourd’hui c’est une force de ne pas rentrer dans les rangs» (Être, Georgio)
Durant ma 5-ème secondaire et après quatre bonnes années au sein de l’école traditionnelle, j’ai décidé de tenter une nouvelle expérience. La raison principale étant que je n’étais plus épanoui dans le système classique.
Ne pas pouvoir m’exprimer et devoir me plier aux règles parfois absurdes sans même les comprendre me puisait beaucoup d’énergie. De plus, le temps gaspillé tout au long de nos journées par le manque d’efficacité en cours, par les heures d’étude, les intercours et les journées assises dans le silence engendrait une quantité astronomique de devoirs, afin de ne pas prendre trop de retard sur le programme.
En bref, on ne faisait pas grand-chose de nos journées mais une fois chez nous il fallait travailler. Je me suis fait étouffer par l’omniprésence de l’école. J’avais besoin d’un système différent, qui correspondait mieux à mes attentes. Un système qui permet de mieux rentabiliser mon temps de travail, de ne plus être submergé. Mais surtout qui me permette de trouver du sens à ce que je fais, d’avoir un but concret et donc retrouver de la motivation .
Ce nouveau système, je l’ai trouvé grâce à Ecolibrys, une école différente qui répondait à beaucoup de mes attentes et qui m’a laissé m’exprimer librement .
Avec des matinées académiques en autonomie ou accompagné et des après-midi découverte, c’était le cadre parfait pour moi, efficacité, amusement et découvertes. J’ai retrouvé du temps pour moi et pour me consacrer à d’autres projets qui me tiennent à cœur, je respire un nouveau souffle.
L’une de mes plus grandes craintes était de quitter mes amis j’ai cependant pu remarquer que les amis restent, l’école est un endroit facile pour créer des amitiés mais celles-ci n’ont pas besoin de l’école pour perdurer. Je me suis donc retrouvé à Ecolibrys dans un groupe très soudé et accueillant variant de 12 à 20 ans. J’ai donc non seulement gardé mes amis, mais j’en ai gagné d’autres.
Certes, cette voie n’était pas celle de la facilité, avec des matières parfois plus poussées et en plus grande quantité, j’ai dû adapter ma méthode d’apprentissage.
J’ai appris différemment, j’ai trouvé la méthode d’étude qui me correspondait le mieux, appris à gérer et planifier le temps, tout cela en développant mon autonomie.
Grâce à une bonne planification et un travail efficace, j’ai eu l’occasion de vivre de nouvelles expériences, comme mon voyage d’un mois de Wwoofing en Angleterre pour préparer mon examen oral.
Avec les après-midi découverte j’ai pu partager des passions et découvrir plusieurs disciplines qui m’étaient inconnues auparavant.
Mais, malgré tous ces super moments, mon acharnement et ma motivation pour arriver au bout de ce parcours, cela n’a pas toujours été facile.
En effet le niveau demandé est assez élevé, les échéances d’examens sont parfois courtes et les tables de matières pas toujours claires. Heureusement, j’ai toujours pu compter sur une aide et un soutien apportés par l’école.
C’est en mars 2024 que je passais mon dernier examen, recevant par la suite mon CESS général plus de deux mois en avance sur l’enseignement traditionnel. En plus de ce diplôme, je ressors de cette expérience avec bien d’autres nouvelles compétences.
Une fois que j’ai eu mon CESS je suis parti au mois de juin travailler dans les vignes en France. Suite à ça, j’ai décidé de consacrer cette année 24/25 au voyage, mon but principal étant la découverte de nouvelles cultures et modes de vie. En octobre, je suis parti en Ecosse avec une amie. Nous avons fait une randonnée en autonomie totale.
Je suis pour le moment en Équateur où je participe à un projet environnemental au beau milieu de la forêt amazonienne. Je rentrerai d’Amérique latine en mars pour repartir avec d’autres amis réaliser un tour d’Europe. L’idée de ce dernier projet est de faire du Wwoofing (travailler en échange d’un hébergement et de la nourriture) dans un maximum de pays d’Europe et de relier ceux-ci à pied, transport en commun, etc…
Pour l’année prochaine rien n’est sûr, même si mon idée première pour l’instant est de faire des études de designer industriel à Saint Luc à liège.
Basile
Fière d’être une petite colibrys
Témoignage d’Aline L.
“Fière d’être une petite colibrys”. Voilà ce que j’ai dit hier pour clôturer une conversation. Et ce matin, l’envie de partager, de parler de mon expérience au sein du Domaine des ColibrYs. Exercice pas facile. Trouver les bons mots, les bonnes phrases pour parler de ce projet n’est pas simple.
16 novembre 2022, première rencontre avec Etienne. La sauce prend rapidement. Le projet me séduit. Ça bouillonne dans ma tête et je vois tout ce que je vais pouvoir amener. Ça pétille, ça vibre. J’intègre le cercle communication puis, dans la foulée, celui d’EvolibrYs.
Il me faut un peu de temps pour rencontrer les personnes faisant partie du projet et en comprendre toute la vastitude, la complexité et toutes les possibilités. Je me sens rapidement à ma place au sein de l’équipe des ColibrYs. Je m’investis un peu plus: communication, EvolibrYs, gouvernance, gestion,… C’est une aventure un peu dingue qui commence.
Les ColibrYs, ce sont des heures de réunion, de discussion, de chantiers participatifs, d’organisation. Cela demande beaucoup d’énergie, de travail, d’engagement, et de patience. C’est loin d’être rose tous les jours. J’ai connu des disputes, des moments de tensions, des doutes, de la frustration, de la colère, de la tristesse, des déceptions, des remises en question. Et parfois l’envie de tout arrêter. De ne plus trop savoir pourquoi je faisais tout cela, de ne plus me sentir à ma place.
Les ColibrYs, cela change la manière de poser mon regard sur le collectif, sur moi, sur ma relation au monde, sur le vivant, sur la terre. Cela remet de la perspective et permet de changer d’angle de vue. Alors oui, tout cela bouscule.
J’apprends, j’expérimente, je cherche, j’évolue, je construis, je déconstruis, je sors de ma zone de confort, je m’exprime, je fais des erreurs, je me casse la gueule, je me relève, je recommence, je continue,… Bref, je vis le projet.
L’équipe est là pour soutenir, pour donner des p’tits coups de pieds au fesse quand c’est nécessaire, pour redonner confiance, pour lancer des challenges et me dire “Allez, vas-y! T’en es capable. On a confiance en toi. Fonce! Eclate-toi!”.
Les ColibrYs ce sont de nombreux moments de partage, des instants simples comme rester assis sur un banc à observer le terrain et à rêver, à discuter autour d’un feu, à boire une bière ensemble après une journée de chantier. Ce sont aussi des caps importants qui sont franchis et célébrés: la signature de baux, l’achat du terrain, l’emménagement dans la maison,… C’est un projet qui se construit étape par étape. C’est une histoire collective qui s’écrit et se raconte.
De l’extérieur, je suis certaine qu’on nous colle un grand nombre d’étiquettes: hippies, anarchistes, écolo-bobo, utopistes, doux rêveurs, amateurs,… et bien d’autres encore.
Je nous vois plutôt comme une bande de gamins: enthousiastes, maladroits, fougueux, impatients, ne sachant pas toujours où l’on va, on se trompe, on rêve. Cela ne nous empêche pas de garder les pieds sur terre, d’être ancrés et de mettre en place des choses concrètes. C’est bien plus qu’un rêve. C’est une réalité que nous créons ensemble.
Les ColibrYs, c’est une flamme, là, au fond de mon ventre. Un truc qui pétille. Parfois la flamme est plus petite et il suffit de pas grand-chose pour la raviver. C’est quelque chose qui est là, qui reste, qui ne s’éteint pas. Ça m’anime.
Les ColibrYs, c’est un projet qui me dépasse. Cela va bien au-delà de moi, de nous, des individus que nous sommes. Je ne comprends pas toujours ce qu’il s’y passe. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. C’est là. La magie opère malgré les obstacles que l’on croise sur le chemin.
Les ColibrYs, c’est aussi des personnes qui donnent de leur temps et de leur cœur. Ce sont des personnes qui ont une Foi incroyable dans l’humain, dans la terre, dans le vivant et dans le projet. Ce sont des rêveurs, des fous de la vie, des semeurs de graines, des illuminés, des visionnaires, des adultes qui ont gardé leur âme d’enfant.
Ce texte est bien plus qu’un simple témoignage. C’est un hommage à toutes ces personnes qui s’investissent de près ou de loin, qui donnent sans compter pour que le rêve devienne réalité, qui lâchent rien, qui y croient de tout leur cœur.
Alors oui, pour toutes ces raisons, je peux dire, avec beaucoup d’émotion, que je suis fière d’être une petite colibrYs. Je suis fière de faire partie de ce grand Tout et de pouvoir amener ma petite pierre à l’édifice que nous bâtissons ensemble.