Fin décembre, nous avons lancé un appel aux dons pour pouvoir mettre en place, en partenariat avec la Commune de Modave, des stages extrascolaires inclusifs. L’idée est de permettre à des enfants porteurs de troubles de participer aux stages organisés par la Commune. Quel est le rôle du Domaine des ColibrYs dans tout ça? Nous assurons l’encadrement de ces enfants en engageant des accompagnant/es spécialisé/es et capable de répondre aux besoins des enfants.
La campagne a été un véritable succès puisque nous avons récolté plus de 20.000€!
Nous avions le projet de démarrer les stages inclusifs dès les vacances de détente au mois de février. Malheureusement, avec les travaux prévus au Hall Omnisport, la Commune n’a pas pu organiser de stages extrascolaires et le projet est reporté à la fin d’année.
Déception… Qu’est ce qu’on fait? C’est peut-être une belle opportunité de commencer le projet en douceur. L’équipe “Inclusion” décide d’organiser une journée de rencontre pour permettre aux parents, aux accompagnant/es et aux enfants d’apprendre à se connaître, à expérimenter nos manières de fonctionner, à s’apprivoiser dans un environnement sécurisé et sans avoir trop d’enfants à gérer en même temps.
Le 26 février a lieu la première journée inclusive. Bon… inclusive pas vraiment puisque pour l’instant nous n’accueillons que des enfants neuroatyiques. L’idée de l’inclusion étant d’accueillir des enfants neuroatypique ET neurotypiques. Ce sera pour plus tard, quand tous les partenaires seront prêts. En attendant, nous profitons, nous nous amusons et nous nous découvrons.
Au programme de cette journée, des jeux, de la peinture, de la cuisine, des promenades et même des travaux manuels.
A la fin de la journée, les parents sont invités à partager le goûter préparé par les enfants. Certains parents connaissent déjà bien le Domaine des ColibrYs. Pour d’autres, c’est une découverte. Ils sont conquis par le projet. Certains nous demandent déjà quand aura lieu le prochain stage.
Bilan de la journée: 11 enfants heureux, des parents souriants, des accompagnant/es ravi/es et impatient/es de remettre cela bientôt.
Une mise au Vert bien nécessaire
Il arrive un moment dans la vie d’un projet où il est nécessaire de prendre un temps d’arrêt. L’engouement, la joie, la passion, l’envie de faire vivre le projet nous entraînent dans un tourbillon. On est pris par le projet et bien souvent nous avons le nez dans le guidon. C’est là qu’il est important d’arriver à ralentir, à se poser et à prendre le temps de se retrouver en équipe, d’aborder des questions de fond et de s’assurer que nous sommes tous sur la même longueur d’onde.
C’est ce que nous avons fait mi-février. Avec l’équipe du Domaine des ColibrYs (Etienne, Cyril, Dominique, Amandine et Aline), nous avons pris le temps de nous retrouver en dehors du Domaine. Nous avons passé une journée ensemble à Gesves, Chez Bibi” (nous vous en parlons plus bas).
Durant la matinée, nous avons fait un tour de parole. L’occasion pour chacun/e de s’exprimer et d’être écouté/e (les conforts, les inconforts, les frustrations, les envies, les besoins, les attentes, la vision,…). La consigne: nous laissons l’autre parler. Nous n’intervenons qu’une fois qu’il/elle a fini de dire ce qu’il/elle avait à dire. Ce n’est pas simple d’écouter l’autre, sans intervenir. Pas simple mais très intéressant car cela permet de prendre du recul, de ne pas réagir sur le vif, de rester centré/e sur la personne, de ne pas dévier du sujet et de lui accorder toute notre attention.
La personne qui s’exprime, quant à elle, doit garder bien à l’esprit de parler en “je” car elle parle de sa réalité, de son vécu, de ses ressentis. Souvent, ce que nous ressentons n’est pas du tout ce qui est vécu par les autres. Cela peut devenir une source de frustration, d’incompréhension voire de colère. Pouvoir s’exprimer et se sentir écouté/e par le groupe est une chance d’apprendre à grandir et à évoluer.
Pause de midi. Nous dégustons les délicieuses quiches cuisinées par Aline. Nous prenons le temps de digérer le repas et ce qui vient d’être partagé et de prendre l’air quelques minutes.
L’après-midi, c’est le temps d’échanger, de poser nos questions, de réagir à ce qui a été partagé le matin. C’est le moment de clarifier, de redéfinir la vision et la manière dont nous souhaitons la concrétiser. C’est l’occasion pour chacun/e de se positionner vis-à-vis du projet et du groupe et de réaffirmer son engagement ou, au contraire, d’exprimer son désaccord et de faire un pas de côté. Tout cela est ok et accueilli avec beaucoup de bienveillance.
Nous clôturons la journée en partageant un dernier verre et en nous remerciant pour tout ce qui a été dit, vécu et partagé.
Cette mise au vert a été bien nécessaire. Elle est arrivée au moment où le projet stagnait, où nous sentions que nous n’étions plus tous/tes en phase les un/es avec les autres. Elle nous a permis de mettre les choses à plat, de poser de nouvelles bases, de repartir plus solides, d’expérimenter et d’éprouver notre gouvernance et de donner un souffle d’air frais au projet.
Et cela nous a aussi permis de découvrir un super chouette endroit avec des valeurs communes au Domaine des ColibrYs. “Bibi”, “ColibrYs”, ça rime 😉
“Chez Bibi”, un tiers-lieu familiale qui allie rencontre et gourmandise
“Bienvenue Chez Bibi, un bistro gourmand où vous pouvez manger et boire un verre dans une ambiance conviviale. Vous y dégusterez une cuisine faite maison, gourmande et accessible, faisant la part belle aux produits locaux… Chez Bibi, c’est aussi un lieu vivant, un espace partagé qui propose pleins de chouettes activités, où l’on peut à la fois s’amuser, travailler et créer du lien. Au plaisir de vous y accueillir.” (Extrait de la page d’accueil du site internet “Chez Bibi”)
Nous n’avons pas eu la chance de goûter à la cuisine (l’équipe de chez Bibi avait un autre évènement prévu et n’avait donc pas la possibilité de nous préparer à manger) mais l’accueil était top et l’endroit calme et agréable. Un chouette endroit à découvrir.
Il y a maintenant 2 ans et demi, le Domaine des ColibrYs s’organisait. Au même moment, Juan et Juliette quittent après cinq années l’espace test à Strée. Nous cherchons des personnes capables d’incarner au sein d’une activité de maraîchage nos valeurs, ils cherchent un accès à la terre pour poursuivre leur activité et continuer d’offrir à la population locale leurs légumes de qualité sur Modave.
Plusieurs rencontres sont organisées.
Nous apprenons à connaître Juan et Juliette, personnes intègres profondément enracinées dans les valeurs paysannes, convaincues de l’importance de prendre soin de la terre, et militant pour un meilleur accès de celle-ci pour les paysans nourriciers.
Sensible à ces préoccupations, le Domaine des ColibrYs s’est organisé pour donner à Juan et Juliette un accès sécurisé à la terre. Nous avons ouvert avec eux un espace dédié au maraîchage dans le projet de la ferme agroécologique du Domaine des Colibrys, et nous leur avons donné, en confiance, l’autonomie et la gestion sur le projet.
Rapidement, dès l’automne 2023, un chantier participatif est organisé pour la mise en place des serres et les premiers légumes sont semés dans la foulée. Avec l’école, ce sont les premiers projets visibles et perceptibles développés sur le Domaine des ColibrYs.
Durant deux saisons, Juan, Juliette et Emrique ont mis leur talent, leur cœur et leur passion pour cultiver une large variété de légumes. Ils ont animé de leur présence ce petit bout de terre. Dans leur épicerie, ils ont été un trait d’union entre la terre des ColibrYs et les habitants des environs.
Au nom du projet du Domaine des ColibrYs, nous souhaitons les remercier.
Le vent les pousse maintenant vers la Normandie, ils y ont des racines et un projet familial à mener. Ils quittent donc la terre du Domaine des ColibrYs. Juan et Juliette vont nous manquer,
leurs légumes vont nous manquer, leur présence sur le terrain et dans les serres, leur épicerie au centre du village, leurs coup de sang, les bières partagées aussi. Sans oublier la petite Malou qui est déjà un sacré petit bout.
Nous comprenons et respectons profondément leur choix. Nous leur souhaitons le plus grand bonheur à tous les trois.
La ferme du Domaine des ColibrYs est à la recherche de porteurs de projet de maraîchage capable de produire sainement de l’alimentation saine à destination de consommateurs locaux.Les éventuels porteurs d’un projet de maraîchage sont invités à prendre contact avec Cyril: ferme@colibrys.be – +32 494 75 76 95
Pour que les oiseaux fassent leur nid
Début janvier 2025, pendant deux journées, une équipe de bénévoles à installer 100 nichoirs le long des 3 km de haies que nous avons plantés sur le terrain du Domaine des ColibrYs.
Ces nichoirs ont été construits, le plus souvent avec des matériaux de récupération, par des membres des ColibrYs, par des élèves d’EcolibrYs et aussi par des Scouts de l’Unité de la Collégiale de Huy (4ème Val Mosan). Certains constructeurs ont même signé leur œuvre et/ou ont laissé un petit mot sympa à l’attention des futurs locataires.
En leur offrant le gîte (avec les nichoirs) et le couvert (avec les haies), nous espérons accueillir dès le printemps prochains plusieurs espèces d’oiseaux telles que la pie grièche, le bruant jaune, le moineau friquet, la sitelle torchepot, l’hirondelle, le geai, la mésange, … ainsi que des rapaces (faucons, milans,…) et des chauves-souris.
Bientôt nous installerons des postes d’observation pour pouvoir admirer tout ce petit monde virevolter au-dessus du Domaine des ColibrYs.
430 espèces d’oiseaux en Europe
“La Belgique, tout comme ses voisines la France, la Suisse et d’autres pays d’Europe, est peuplée d’une faune d’oiseaux relativement riche comprenant environ 430 espèces en comptant les espèces “occasionnelles”. Comparée à l’avifaune de certains pays tropicaux, cette densité peut paraître médiocre; elle est cependant plus élevée que dans nombre d’autres régions dites tempérées.
En Europe centrale, cette richesse s’explique surtout par la variété des habitats. Les grandes plaines de chez nous, les régions atlantiques, les massifs montagneux et la région méditerranéenne sont des milieux où le climat et la végétation varient très fort. Les communautés d’oiseaux sont, en conséquence, très diversifiées, même si elles sont peu distantes les unes des autres.
D’autre part, l’Europe occidentale jouit de conditions hivernales plus favorables que le reste de l’Europe. C’est ainsi qu’elle sert de territoire d’hivernage à une partie de l’avifaune nichant dans le nord et l’est de l’Europe.
Et enfin, nos oiseaux indigènes varient, non seulement d’une région à l’autre, mais aussi dans la même localité et ce, en fonction des saisons, d’où leur remarquable diversité.
Et pour conclure ce paragraphe, j’insiste sur le fait que, au cours de sa longue histoire, notre avifaune, comme celle de toute l’Europe sans aucun doute, a subi l’influence des variations climatiques qui ont déterminé sa composition et sa répartition. J’insiste encore sur le fait que, à cette période où nous vivons, le réchauffement du climat a beaucoup d’influences sur la disparition de certaines espèces et sur l’apparition d’espèces nouvelles.”
(Extrait d’un texte rédigé par Géraldine Delfosse dans le cadre de la campagne de parrainage des nichoirs)
Pourquoi les oiseaux sont-ils importants pour la biodiversité?
Les oiseaux jouent un rôle important dans l’équilibre de nos écosystèmes et dans la préservation de la biodiversité. Ainsi, les oiseaux frugivores vont disséminer les graines et le pollen et contribuer à la régénération de la flore. Les insectivores, eux, vont aider à réguler la population d’insectes et aussi être des alliés pour les jardiniers en se nourrissant de larves qui peuvent faire des ravages dans les potagers.
D’autres oiseaux, comme le pic vert, créent des habitats pour d’autres espèces animales en creusant des trous dans les troncs d’arbres morts.
Au-delà des fonctions écologiques, il est tellement agréable de regarder un oiseau s’envoler et de l’écouter chanter.
Bonne année 2025
La team ColibrYs vous souhaite une merveilleuse année 2025.
Qu’elle soit remplie de projets épanouissants et enrichissants.
En 2024, nous avons pris le temps de poser des bases solides. Nous avons principalement travaillé en interne et avons beaucoup réfléchi à la strcuture du projet et aux « règles du jeu ».
En 2025, nous désirons faire découvrir le projet et en parler davatange autour de nous.
Nous espérons pouvoir organiser prochainement des ateliers et des événements au sein du Domaine des ColibrYs.
Pour que ce lieu vive, qu’il soit partagé et qu’il soit un endroit propice aux rencontres et aux échanges.
Si le projet vous intéresse et que vous souhaitez nous rejoindre, nous vous invitons à envoyer un mail à bienvenue@colibrys.be
Témoignage de Basile
«Je le ressens, je suis différent.Hier ça jouait contre moi.Aujourd’hui c’est une force de ne pas rentrer dans les rangs» (Être, Georgio)
Durant ma 5-ème secondaire et après quatre bonnes années au sein de l’école traditionnelle, j’ai décidé de tenter une nouvelle expérience. La raison principale étant que je n’étais plus épanoui dans le système classique.
Ne pas pouvoir m’exprimer et devoir me plier aux règles parfois absurdes sans même les comprendre me puisait beaucoup d’énergie. De plus, le temps gaspillé tout au long de nos journées par le manque d’efficacité en cours, par les heures d’étude, les intercours et les journées assises dans le silence engendrait une quantité astronomique de devoirs, afin de ne pas prendre trop de retard sur le programme.
En bref, on ne faisait pas grand-chose de nos journées mais une fois chez nous il fallait travailler. Je me suis fait étouffer par l’omniprésence de l’école. J’avais besoin d’un système différent, qui correspondait mieux à mes attentes. Un système qui permet de mieux rentabiliser mon temps de travail, de ne plus être submergé. Mais surtout qui me permette de trouver du sens à ce que je fais, d’avoir un but concret et donc retrouver de la motivation .
Ce nouveau système, je l’ai trouvé grâce à Ecolibrys, une école différente qui répondait à beaucoup de mes attentes et qui m’a laissé m’exprimer librement .
Avec des matinées académiques en autonomie ou accompagné et des après-midi découverte, c’était le cadre parfait pour moi, efficacité, amusement et découvertes. J’ai retrouvé du temps pour moi et pour me consacrer à d’autres projets qui me tiennent à cœur, je respire un nouveau souffle.
L’une de mes plus grandes craintes était de quitter mes amis j’ai cependant pu remarquer que les amis restent, l’école est un endroit facile pour créer des amitiés mais celles-ci n’ont pas besoin de l’école pour perdurer. Je me suis donc retrouvé à Ecolibrys dans un groupe très soudé et accueillant variant de 12 à 20 ans. J’ai donc non seulement gardé mes amis, mais j’en ai gagné d’autres.
Certes, cette voie n’était pas celle de la facilité, avec des matières parfois plus poussées et en plus grande quantité, j’ai dû adapter ma méthode d’apprentissage.
J’ai appris différemment, j’ai trouvé la méthode d’étude qui me correspondait le mieux, appris à gérer et planifier le temps, tout cela en développant mon autonomie.
Grâce à une bonne planification et un travail efficace, j’ai eu l’occasion de vivre de nouvelles expériences, comme mon voyage d’un mois de Wwoofing en Angleterre pour préparer mon examen oral.
Avec les après-midi découverte j’ai pu partager des passions et découvrir plusieurs disciplines qui m’étaient inconnues auparavant.
Mais, malgré tous ces super moments, mon acharnement et ma motivation pour arriver au bout de ce parcours, cela n’a pas toujours été facile.
En effet le niveau demandé est assez élevé, les échéances d’examens sont parfois courtes et les tables de matières pas toujours claires. Heureusement, j’ai toujours pu compter sur une aide et un soutien apportés par l’école.
C’est en mars 2024 que je passais mon dernier examen, recevant par la suite mon CESS général plus de deux mois en avance sur l’enseignement traditionnel. En plus de ce diplôme, je ressors de cette expérience avec bien d’autres nouvelles compétences.
Une fois que j’ai eu mon CESS je suis parti au mois de juin travailler dans les vignes en France. Suite à ça, j’ai décidé de consacrer cette année 24/25 au voyage, mon but principal étant la découverte de nouvelles cultures et modes de vie. En octobre, je suis parti en Ecosse avec une amie. Nous avons fait une randonnée en autonomie totale.
Je suis pour le moment en Équateur où je participe à un projet environnemental au beau milieu de la forêt amazonienne. Je rentrerai d’Amérique latine en mars pour repartir avec d’autres amis réaliser un tour d’Europe. L’idée de ce dernier projet est de faire du Wwoofing (travailler en échange d’un hébergement et de la nourriture) dans un maximum de pays d’Europe et de relier ceux-ci à pied, transport en commun, etc…
Pour l’année prochaine rien n’est sûr, même si mon idée première pour l’instant est de faire des études de designer industriel à Saint Luc à liège.
Basile
Fière d’être une petite colibrys
Témoignage d’Aline L.
“Fière d’être une petite colibrys”. Voilà ce que j’ai dit hier pour clôturer une conversation. Et ce matin, l’envie de partager, de parler de mon expérience au sein du Domaine des ColibrYs. Exercice pas facile. Trouver les bons mots, les bonnes phrases pour parler de ce projet n’est pas simple.
16 novembre 2022, première rencontre avec Etienne. La sauce prend rapidement. Le projet me séduit. Ça bouillonne dans ma tête et je vois tout ce que je vais pouvoir amener. Ça pétille, ça vibre. J’intègre le cercle communication puis, dans la foulée, celui d’EvolibrYs.
Il me faut un peu de temps pour rencontrer les personnes faisant partie du projet et en comprendre toute la vastitude, la complexité et toutes les possibilités. Je me sens rapidement à ma place au sein de l’équipe des ColibrYs. Je m’investis un peu plus: communication, EvolibrYs, gouvernance, gestion,… C’est une aventure un peu dingue qui commence.
Les ColibrYs, ce sont des heures de réunion, de discussion, de chantiers participatifs, d’organisation. Cela demande beaucoup d’énergie, de travail, d’engagement, et de patience. C’est loin d’être rose tous les jours. J’ai connu des disputes, des moments de tensions, des doutes, de la frustration, de la colère, de la tristesse, des déceptions, des remises en question. Et parfois l’envie de tout arrêter. De ne plus trop savoir pourquoi je faisais tout cela, de ne plus me sentir à ma place.
Les ColibrYs, cela change la manière de poser mon regard sur le collectif, sur moi, sur ma relation au monde, sur le vivant, sur la terre. Cela remet de la perspective et permet de changer d’angle de vue. Alors oui, tout cela bouscule.
J’apprends, j’expérimente, je cherche, j’évolue, je construis, je déconstruis, je sors de ma zone de confort, je m’exprime, je fais des erreurs, je me casse la gueule, je me relève, je recommence, je continue,… Bref, je vis le projet.
L’équipe est là pour soutenir, pour donner des p’tits coups de pieds au fesse quand c’est nécessaire, pour redonner confiance, pour lancer des challenges et me dire “Allez, vas-y! T’en es capable. On a confiance en toi. Fonce! Eclate-toi!”.
Les ColibrYs ce sont de nombreux moments de partage, des instants simples comme rester assis sur un banc à observer le terrain et à rêver, à discuter autour d’un feu, à boire une bière ensemble après une journée de chantier. Ce sont aussi des caps importants qui sont franchis et célébrés: la signature de baux, l’achat du terrain, l’emménagement dans la maison,… C’est un projet qui se construit étape par étape. C’est une histoire collective qui s’écrit et se raconte.
De l’extérieur, je suis certaine qu’on nous colle un grand nombre d’étiquettes: hippies, anarchistes, écolo-bobo, utopistes, doux rêveurs, amateurs,… et bien d’autres encore.
Je nous vois plutôt comme une bande de gamins: enthousiastes, maladroits, fougueux, impatients, ne sachant pas toujours où l’on va, on se trompe, on rêve. Cela ne nous empêche pas de garder les pieds sur terre, d’être ancrés et de mettre en place des choses concrètes. C’est bien plus qu’un rêve. C’est une réalité que nous créons ensemble.
Les ColibrYs, c’est une flamme, là, au fond de mon ventre. Un truc qui pétille. Parfois la flamme est plus petite et il suffit de pas grand-chose pour la raviver. C’est quelque chose qui est là, qui reste, qui ne s’éteint pas. Ça m’anime.
Les ColibrYs, c’est un projet qui me dépasse. Cela va bien au-delà de moi, de nous, des individus que nous sommes. Je ne comprends pas toujours ce qu’il s’y passe. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. C’est là. La magie opère malgré les obstacles que l’on croise sur le chemin.
Les ColibrYs, c’est aussi des personnes qui donnent de leur temps et de leur cœur. Ce sont des personnes qui ont une Foi incroyable dans l’humain, dans la terre, dans le vivant et dans le projet. Ce sont des rêveurs, des fous de la vie, des semeurs de graines, des illuminés, des visionnaires, des adultes qui ont gardé leur âme d’enfant.
Ce texte est bien plus qu’un simple témoignage. C’est un hommage à toutes ces personnes qui s’investissent de près ou de loin, qui donnent sans compter pour que le rêve devienne réalité, qui lâchent rien, qui y croient de tout leur cœur.
Alors oui, pour toutes ces raisons, je peux dire, avec beaucoup d’émotion, que je suis fière d’être une petite colibrYs. Je suis fière de faire partie de ce grand Tout et de pouvoir amener ma petite pierre à l’édifice que nous bâtissons ensemble.
Une initiation à la pierre sèche
Les 28 et 29 septembre, Le Gal Pays des Condruses organisait un week-end d’initiation à la pierre sèche au Domaine des ColibrYs.
Un petit groupe de 8 à 10 participant/es a répondu à l’invitation. Encadrés par Amandine Schauss et Matthieu Vanommeslaeghe (murailleur professionnel), nous avons construit un joli mur en pierre sèche près de notre nouvelle yourte.
Nous remercions le GAL Pays des Condruses pour cette initiative et pour sa confiance.
Merci aussi à Amandine Schauss, à Matthieu Vanommeslaeghe et à Dominique Gosuin pour l’organisation et l’animation du week-end.
Qu’est ce que la pierre sèche ?
Il s’agit d’un mode de construction où les pierres sont assemblées entre elles sans avoir recours à un liant (mortier, terre). La stabilité du mur repose sur le croisement des pierres et un bon calage.
En quoi la pierre sèche est-elle utile à la biodiversité ?
elle assure la stabilisation du sol et joue un rôle de drainage ;
la matière première est d’origine locale et les pierres peuvent être réutilisées ou recyclées ;
les murs en pierre sèche permettent le développement de la flore (lichen, mousse, plantes grasses, lierre, vigne,…) ;
Grâce à la flore qui s’est développée et aux résidus qui en émanent, la pierre sèche devient un refuge ou un lieu de reproduction pour la faune sauvage (fourmis, araignées, cloportes, papillons, chauve-souris, hérissons, musaraignes, orvets, lézards, des oiseaux comme le gobemouche gris, le bouvreuil, …)
La pierre sèche est un magnifique endroit pour accueillir une flore et une faune variée. C’est un véritable écosystème.
Nouvel Envol pour EvolibrYs
En 2023, le pôle de l’éducation permanente (que nous appelons aujourd’hui EvolibrYs) a démarré sur les chapeaux de roue en organisant en quelques mois une inauguration de la maison, des ateliers créatifs, la fête des voisins, un spectacle, …
L’équipe était tellement enthousiaste que nous avons accepté tous les projets qui nous tombaient dans les mains. Malgré notre envie, l’équipe (bénévole rappelons-le) s’est épuisée.
Nous nous sommes aussi rendus compte que nous avions été trop vite. Boostés par l’idée d’organiser des événements et d’accueillir des personnes au Domaine, nous n’avons pas pris le temps de poser les bases et de réfléchir à notre fonctionnement.
Suite à ce constat et à notre perte d’énergie, nous avons décidé de mettre le pôle en dormance. L’objectif était de réduire la voilure, de ne plus rien organiser pendant quelques mois pour pouvoir nous focaliser sur la réfléxion et la création de bases solides pour pouvoir avancer sans s’écrouler.
1 mois, 2 mois, 3 mois…. 10 mois ont passé. Rien n’a bougé. Nous étions tous occupés sur d’autres projets (notamment celui de la mise en place de la gouvernance du Domaine des ColibrYs).
L’étincelle était portant toujours bien là. Cette dernière a été ravivée avec l’organisation des Portes Ouvertes au mois de mai 2023.
Etienne, Hélène et Aline ont eu l’envie de relancer EvolibrYs. Les démarches administratives ont été faites pour remettre l’ASBL à jour, un appel a été lancé pour réunir d’autres personnes motivées, une nouvelle vision du pôle a été écrite et un nouveau cercle a vu le jour avec de nouvelles énergies.
Aujourd’hui, le groupe s’est réuni à plusieurs reprises, des projets sont en cours et des ateliers et des événement vont avoir lieu très prochainement au Domaine des ColibrYs (inauguration de la yourte, ateliers chants, cours de yoga, ateliers de cuisine végétales, …).
A suivre….
Si vous souhaitez rejoindre notre superbe équipe, nous vous invitons à nous contacter par mail : communication@colibrys.be
EvolibrYs qu’est ce que c’est ? C’est ce que nous appelions avant le pôle « éducation permanente ». Nous avons choisis de laisser tomber cette appelation au profit d’EvolibrYs, car, si nous nous référons au décret relatif à l’éducation permanente, nous ne rentrons pas dans « les cases » avec ce que nous souhaitons proposer au Domaine de ColibrYs. Et puis, EvolibrYs c’est bien pus joli…
« EvolibrYs (Evolution – Libre) a la volonté de faire grandir, de rendre autonome l’Humain et d’enrichir nos démarches réflexives grâce aux partages de connaissances, de savoir-faire et de savoir-être. L’envie d’apprendre, l’envie de s’enrichir de nouvelles connaissances, d’expériences d’autrui, de ce que la Nature nous enseigne est au cœur de nos aspirations.
Avec EvolibrYs, nous souhaitons créer des synergies entre les Vivants et la Terre. Tout en permettant une (re)connexion à soi-même et en permettant à chacun et chacune d’oser développer son potentiel et de rayonner.»
Une veille de rentrée scolaire un peu particulière
Samedi 31 août, ce n’est pas encore la rentrée et pourtant…
Ce fut un avant-goût de rentrée pour l’EcolibrYs qui a accueilli des jeunes d’autres horizons. Les Maisons des Jeunes de Hannut et Flémalle nous ont rendu visite.
Pendant l’année 2023-2024, nous avions tous participé à un projet autour de la musique et des arts plastiques. L’idée était de se familiariser avec une technique, le graffiti en l’occurrence, et de s’inspirer d’un évènement musical pour le réaliser.
Les élèves d’EcolibrYs se sont donc rendu à la Spirale à Natoye pour assister à un concert. La semaine suivante, avec le soutien de Williams, ils ont réalisé une fresque graffiti sur un mur de l’école. (cf. article ICI). Les jeunes d’Hannut et de Flémalle ont eu la même idée et ont aussi embelli leur lieu d’accueil.
Johanne Cozier et moi avions envie de faire se croiser ces mikados, de les lâcher sur la table et voir comment le tout allait s’agencer. Quand les jeunes sont arrivés au Domaine des ColibrYs, ils ont tous eu la même réaction: « Quoi, c’est une école ici ! C’est génial, nous on va faire grève, c’est pas juste ! ». Les yeux brillaient. Et la journée de rencontre a commencé, comme ça, tout en douceur.
Différents ateliers ont été proposés: rythme africain avec Zénon, graffiti et customisation d’anciennes cartes postales. Les groupes étaient composés de jeunes des différents lieux et c’était naturel pour eux. Ils ont changé d’atelier au court de l’après-midi, s’interrompant de temps en temps pour déguster une crêpe ou un cookies.
Une œuvre collective est née de cette journée, une seconde fresque graffiti met désormais de la joie sur un mur de l’école. Différents « mikados » y ont participé, sans vraiment se connaître et c’est ça la véritable magie de la jeunesse !