Témoignage de Basile
«Je le ressens, je suis différent. Hier ça jouait contre moi. Aujourd’hui c’est une force de ne pas rentrer dans les rangs» (Être, Georgio)
Durant ma 5-ème secondaire et après quatre bonnes années au sein de l’école traditionnelle, j’ai décidé de tenter une nouvelle expérience. La raison principale étant que je n’étais plus épanoui dans le système classique.
Ne pas pouvoir m’exprimer et devoir me plier aux règles parfois absurdes sans même les comprendre me puisait beaucoup d’énergie. De plus, le temps gaspillé tout au long de nos journées par le manque d’efficacité en cours, par les heures d’étude, les intercours et les journées assises dans le silence engendrait une quantité astronomique de devoirs, afin de ne pas prendre trop de retard sur le programme.
En bref, on ne faisait pas grand-chose de nos journées mais une fois chez nous il fallait travailler. Je me suis fait étouffer par l’omniprésence de l’école. J’avais besoin d’un système différent, qui correspondait mieux à mes attentes. Un système qui permet de mieux rentabiliser mon temps de travail, de ne plus être submergé. Mais surtout qui me permette de trouver du sens à ce que je fais, d’avoir un but concret et donc retrouver de la motivation .
Ce nouveau système, je l’ai trouvé grâce à Ecolibrys, une école différente qui répondait à beaucoup de mes attentes et qui m’a laissé m’exprimer librement .
Avec des matinées académiques en autonomie ou accompagné et des après-midi découverte, c’était le cadre parfait pour moi, efficacité, amusement et découvertes. J’ai retrouvé du temps pour moi et pour me consacrer à d’autres projets qui me tiennent à cœur, je respire un nouveau souffle.
L’une de mes plus grandes craintes était de quitter mes amis j’ai cependant pu remarquer que les amis restent, l’école est un endroit facile pour créer des amitiés mais celles-ci n’ont pas besoin de l’école pour perdurer. Je me suis donc retrouvé à Ecolibrys dans un groupe très soudé et accueillant variant de 12 à 20 ans. J’ai donc non seulement gardé mes amis, mais j’en ai gagné d’autres.
Certes, cette voie n’était pas celle de la facilité, avec des matières parfois plus poussées et en plus grande quantité, j’ai dû adapter ma méthode d’apprentissage.
J’ai appris différemment, j’ai trouvé la méthode d’étude qui me correspondait le mieux, appris à gérer et planifier le temps, tout cela en développant mon autonomie.
Grâce à une bonne planification et un travail efficace, j’ai eu l’occasion de vivre de nouvelles expériences, comme mon voyage d’un mois de Wwoofing en Angleterre pour préparer mon examen oral.
Avec les après-midi découverte j’ai pu partager des passions et découvrir plusieurs disciplines qui m’étaient inconnues auparavant.
Mais, malgré tous ces super moments, mon acharnement et ma motivation pour arriver au bout de ce parcours, cela n’a pas toujours été facile.
En effet le niveau demandé est assez élevé, les échéances d’examens sont parfois courtes et les tables de matières pas toujours claires. Heureusement, j’ai toujours pu compter sur une aide et un soutien apportés par l’école.
C’est en mars 2024 que je passais mon dernier examen, recevant par la suite mon CESS général plus de deux mois en avance sur l’enseignement traditionnel. En plus de ce diplôme, je ressors de cette expérience avec bien d’autres nouvelles compétences.
Une fois que j’ai eu mon CESS je suis parti au mois de juin travailler dans les vignes en France. Suite à ça, j’ai décidé de consacrer cette année 24/25 au voyage, mon but principal étant la découverte de nouvelles cultures et modes de vie. En octobre, je suis parti en Ecosse avec une amie. Nous avons fait une randonnée en autonomie totale.
Je suis pour le moment en Équateur où je participe à un projet environnemental au beau milieu de la forêt amazonienne. Je rentrerai d’Amérique latine en mars pour repartir avec d’autres amis réaliser un tour d’Europe. L’idée de ce dernier projet est de faire du Wwoofing (travailler en échange d’un hébergement et de la nourriture) dans un maximum de pays d’Europe et de relier ceux-ci à pied, transport en commun, etc…
Pour l’année prochaine rien n’est sûr, même si mon idée première pour l’instant est de faire des études de designer industriel à Saint Luc à liège.
Basile